Anthotypes (chlorophyll juice on paper), 140x210cm, 2011-2014. Anthotypes (jus de chlorophylle sur papier), 140x210cm, 2011-2014
« Aurélien David introduces a direct relationship between the image and the environment through the practice of chlorophyll photography. The images produced by this technique have a soft greenish and ghostly character, with fading nuances. Martian unreality, a strangely familiar intimacy, as if the plants had always held our image within them. Spectrality gives them a blind dimension, and the traces, dirt and impurities of chlorophyll juice give them a scatological dimension that contrasts with the cleanliness and idealising sharpness of digital images. Secondly, chlorophyll images are ephemeral; they will age like tree leaves or grasses, depending on their exposure to light. There is then a return of aura in these images, a rarity that belongs to them and that detaches them from the incessant flow of digital images (internet etc.). These images thwart the mystification of an inscription of the visible, and revive the power of a relationship in what is always precarious, and necessarily precarious in its precise knotting with the dimensions of becoming. To bring back the value of the image is to let it appear in its possibility of disappearance. The image, a vegetal emanation, barely reaches our gaze, through the brushstroke of a figure on the verge of obliteration, and delivers a naked, mysterious relationship, first and last, between man and nature, whose intimate necessity escapes us while slowly, slowly imposing itself like a new and necessary dimension of suspense ». Paul-emmanuel Odin
« Aurélien David introduit un rapport direct entre l’image et l’environnement par la pratique de la photographie à la chlorophylle. Les images produites par cette technique ont un caractère verdâtre et fantomatique des plus doux, avec des nuances évanouissantes. Irréalité martienne, intimité étrangement familière, comme si depuis toujours les plantes avaient détenues en elles notre image. La spectralité leur confère une dimension aveugle,. et les traces, salissures et impuretés propres au jus chlorophyllien donnent une dimension scatologique qui s’oppose à la propreté et la netteté idéalisante des images numériques. Ensuite, les images chlorophylliennes sont éphémères, elles vont vieillir comme les feuilles des arbres ou les herbes, selon leur exposition à la lumière. Il y a alors un retour d’aura dans ces images, une rareté qui leur appartient et qui les détache du flux incessant des images numériques (internet etc.). Ces images déjouent la mystification d’une inscription du visible, et relance la puissance d’une relation dans ce qu’elle a de toujours précaire, et de nécessairement précaire dans son nouage précis avec les dimensions du devenir. Faire revenir la valeur d’image c’est la laisser apparaître dans sa possibilité de disparition. L’image, émanation végétale, atteint à peine notre regard, par effleurement d’une figure au bord de l’effacement, et livre une relation nue, mystérieuse, première et dernière, entre les hommes et la nature, dont la nécessité intime nous échappe tout en s’imposant lentement, lentement, comme une dimension nouvelle et nécessaire de suspens ». Paul-emmanuel Odin