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Ecotopia

« Rather than a fantasy of the past, ecotopia is clearly post-industrial », Jean-Paul Deléage

In 1975, Ernest Callenbach published Ecotopia, a bestseller about a journalist’s immersion in a utopian state that had seceded from the United States. Although most of the hippy communities that sprang up in the 1970s have disappeared, a new revival is making itself felt today. All over the world, numerous ecological collectives are springing up, learning from the mistakes of the past. What is an ecotopia? A contraction of « ecological utopia », this catch-all term encompasses all forms of ecological collective organisation that aim to bring about social change, from the most informal to the most institutional, including ecovillages, eco-neighbourhoods, zones to be defended, towns in transition and other non-referenced eco-activities that do not belong to any official network. The experimental nature of these forms means that they are constantly on the move, and sometimes escape social control, provoking distrust from neighbours and local administrations, which can only be tamed by diplomacy and education. In this project, I travel from ecotopia to ecotopia to meet and photograph their inhabitants, revealing them on plants, thanks to light, chlorophyll and photosynthesis. The flora is picked on site and chosen for its aesthetic qualities, but also for its connection with the people depicted on it. On the leaves of the trees, I depict the daily lives of the ecotopians, their lives as empirical researchers and active experimenters in the social and ecological transition, guided by cooperation and the protection and renaturation of ecosystems. To achieve their objectives, the ecotopias I have chosen are sufficiently different from each other to be compared, as they adopt different strategies depending on the ecological, political, social and cultural specificities of the territories in which they emerge.

« Plutôt que vers un passé fantasmé, l’écotopie se veut clairement post-industrielle », Jean-Paul Deléage

En 1975, Ernest Callenbach publie Écotopia, une best-seller relatant l’immersion d’un journaliste dans un état utopique, ayant fait sécession avec les États-Unis. Si la plupart des communautés hippies nées dans les années soixante-dix ont disparu, un regain nouveau se fait sentir aujourd’hui. Partout dans le monde, de nombreux collectifs écologiques voient le jour, tirant leçon des erreurs du passé. Qu’est-ce qu’une écotopie ? Contraction d’« utopie écologique », ce mot valise englobe toutes les formes d’organisations collectives écologiques qui ont pour ambition la transformation sociale, de la plus informelle à la plus institutionnelle avec, parmi elles, les écovillages, les écoquartiers, les zones à défendre, les villes en transition, et autres écolieux non-référencés, n’appartenant à aucun réseau officiel. Le caractère expérimental de ces formes fait qu’elles sont en mouvement constant, et échappent parfois au contrôle social, provoquant la méfiance du voisinage et des administrations locales, que seules la diplomatie et à la pédagogie peuvent apprivoiser. Dans ce projet, je voyage d’écotopies en écotopies pour rencontrer et photographier leurs habitants, les révélant sur des végétaux, grâce à la lumière, la chlorophylle et la photosynthèse. La flore est cueillie sur place et choisie pour ses qualités esthétiques, mais aussi pour leur lien avec les personnes représentées dessus. Je dépeins sur des feuilles d’arbres le quotidien des écotopiens, leur vie de chercheurs empiriques et d’expérimentateurs actifs dans la transition sociale et écologique, guidé par la coopération, la protection et la renaturation des écosystèmes. Pour parvenir à leurs objectifs, les écotopies que je choisi sont suffisamment différentes les unes des autres pour être comparées, car elles adoptent des stratégies différentes selon les spécificités écologiques, politiques, sociales et culturelles des territoires où elles émergent.

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